Massada
Un peu d'histoire :
À l'origine, Massada était une simple garnison fortifiée par les premiers princes asmonéens. Selon Flavius Josephe , un historien juif du Ier siècle, Hérode le Grand aménagea la forteresse entre 37 et 31 av JC comme refuge contre d'éventuelles révoltes intérieures et menaces d'une invasion égyptienne. En 66 au début du soulèvement juif contre les romains, un groupe de rebelles juifs, les Sicaires du parti nommé zélotes, prirent Massada à la garnison romaine qui y était stationnée. En 70 ils furent rejoints par d'autres Sicaires et leurs familles qui avaient été expulsés de Jérusalem par les autres Juifs qui y vivaient peu avant la destruction de Jérusalem.
Pendant les deux années suivantes, ils utilisèrent Massada comme base
pour piller les juifs des environs et harceler les campements romains.
En 73, un légat le général commandant l'armée romaine de Judée, Lucius Flavius Silva marcha sur Massada avec la Légion X Fretensis et 6 cohortes auxiliaires pour faire le siège de la forteresse. Les légionnaires construisirent un mur
d'encerclement, puis une rampe de 100m de haut contre la face ouest du
plateau, avec des milliers de tonnes de pierres, de terre battue et de
troncs d'arbres : un exploit technique. Flavius Josèphe ne signale
aucune tentative importante de contre-attaque des Sicaires pendant
cette construction. Les sicaires étaient sûrs que la forteresse était
imprenable, et possédaient les armes prises à l'ancienne garnison
romaine, des citernes d'eau et beaucoup de vivres. La forteresse avait
été conçue pour soutenir un long siège. Environ 8000 Romains
encerclaient un millier de rebelles et la géographie des lieux, le
désert, rendait impossible une fuite.
La rampe fut achevée au printemps 74,
après environ sept mois de siège, ce qui permit aux Romains d'enfoncer
enfin la muraille de la forteresse avec un bélier monté sur une tour
mobile. Mais quand les légionnaires pénétrèrent dans la forteresse, ils
découvrirent que les défenseurs avaient mis le feu à tous les
bâtiments, à l'exception des entrepôts de nourriture et qu'ils
s'étaient suicidés en masse plutôt que de risquer une capture ou une défaite certaine. Les
entrepôts avaient probablement été préservés pour montrer que les
défenseurs avaient gardé la capacité de vivre et de choisir l'heure de
leur mort. Le récit du suicide collectif semble avoir été rapporté à
Flavius Josèphe par deux femmes qui ont échappé au suicide en se
cachant dans une citerne avec leurs cinq enfants.
Suite aux récentes découvertes archéologiques, certains historiens
ne croient plus qu'un suicide en masse ait été organisé à Massada, bien
qu'ils admettent genéralement que les défenseurs de Massada ont mis le
feu aux bâtiments quand les murailles ont été enfoncées, et il est
vraisemblable que beaucoup d'entre eux se sont tués. Flavius Josèphe
décrit les sicaires comme des fanatiques violents et ne fait pas un
portrait flatteur de ces hommes. Il reconstruit le discours du chef,
Elazar ben Ya'Ir (dont un sur l'immortalité de l'âme) expliquant les
motivations de ce suicide collectif, mais, en tant que Romain, il reste
perplexe devant un tel acte. Néanmoins, le siège de Massada est devenu
un récit populaire illustrant l'héroïsme face à l'oppression, et les
détails les plus douteux du comportement des Sicaires sont désormais
souvent relativisés. De plus, des tuiles trouvées à Massada semblent
attester la véracité du tirage au sort que relate Flavius Josèphe,
organisé lors de la dernière nuit, et de nombreux historiens
considèrent aujourd'hui que les grandes lignes de l'histoire sont
justes.
Source : Wikipédia
Photos demain.